ENQUÊTE

Paris sportifsLes sites misent sur l’addiction

Le jeu en ligne a explosé pendant les confinements, et la Coupe du monde de foot devrait rapporter gros aux sites de paris sportifs. Mais les addictologues mettent en garde contre les risques de dépendance.

À partir du 20 novembre, la planète aura les yeux rivés sur les 32 équipes nationales en lice pour le Mondial de football 2022. Dans l’ombre, d’autres jeux tiendront en haleine des millions d’amateurs : les paris sportifs.

Plus de 4 millions de Français misent de l’argent, via Internet, sur des matchs de football, de tennis, de rugby, de badminton, voire sur des « sports » plus exotiques comme le snooker (une variante du billard) ou le nascar (des courses de stock-car), parfois sans rien y connaître. Winamax, Betclic, Unibet, ZEbet, Bwin, Vbet, la Française des jeux… 15 opérateurs se partagent ce juteux marché de 1,4 milliard d’euros, en pleine croissance depuis 2010 et boosté par les confinements liés au Covid-19.

Quelques-uns des opérateurs de sites de paris sportifs

Risques d’endettement et de dépression

Lors de la Coupe du monde 2018, et plus encore de l’Euro 2020 (reporté en fait en 2021), le nombre de publicités qui ont déferlé sur les abribus, à la télé ou sur le Web attestait déjà de l’enjeu financier. Les slogans tels que « Grosse cote, gros gain, gros respect », « Bascule dans le game » ou « No bet, no game », et les références aux codes de la jeunesse et des

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Marine Perier-Dulhoste

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