CONSEILS

BanquesQue rétorquer à leurs questions indiscrètes

Devez-vous répondre à toutes les demandes d’informations des banques ? Il faut déterminer ce qui relève réellement de leurs obligations en matière de conseil ou de lutte contre le blanchiment et ce qui constitue des pratiques abusives.

Trop curieuses, les banques ? Si l’on en croit les témoignages recueillis par Que Choisir, c’est le sentiment de nombreux consommateurs. Ils dénoncent pêle-mêle des questions très personnelles, trop de demandes de relevés d’impôts, d’actes notariés, de documents divers et variés, des menaces de fermeture de compte en cas de non-­réponse, etc. À l’image de Coralie, qui déplore : « Le Crédit agricole n’a de cesse de me réclamer les copies d’un justificatif de domicile et de mes trois derniers bulletins de salaire. Je n’ai pourtant déposé aucune demande de prêt. » « Mon agence refuse le transfert d’une importante somme d’argent, depuis longtemps sur mon compte, parce que je n’ai pas répondu à ses questions sur sa provenance », s’indigne de son côté Jacques, client de la BNP depuis 35 ans.

Pour beaucoup de particuliers, les questionnaires que leur soumettent les établissements bancaires servent essentiellement à les ficher, notamment pour mieux leur vendre des placements. Bien que cet aspect commercial ne puisse être nié, la réalité apparaît plus complexe. La loi leur impose en effet d’avoir une « connaissance actualisée » de leurs clients. Pour deux raisons : il leur incombe une obligation de

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Élisa Oudin

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