Florence Humbert
VinsLa peste soit des pesticides
Issu de raisins cultivés en agriculture traditionnelle, raisonnée, voire « bio », aucun vin n’échappe aujourd’hui à la pollution par les produits phytosanitaires appliqués sur les vignes. Les résultats de notre test sur 92 bouteilles le montrent à l’évidence.
Vous prendrez bien un peu d’iprodione ou de carbendazime ? » « Non merci ! Très peu pour moi ! » Les résultats de nos analyses portant sur 92 vins sélectionnés dans toutes les régions de France montrent pourtant qu’en buvant un verre de vin, vous avez toutes les chances d’avaler à votre insu quelques microgrammes de ces résidus de pesticides. Pratiquement tous les échantillons de notre sélection en contiennent. Certes, les teneurs sont infinitésimales et toutes largement inférieures aux seuils de toxicité, appelés LMR (limite maximale de résidus), établis par l’Agence européenne de sécurité des aliments (AESA) (voir encadré) applicable au raisin de cuve, c’est-à-dire avant fermentation alcoolique. Car, bizarrement, il n’existe pas en Europe de LMR officielle pour le vin. « C’est une hypocrisie. Le projet de LMR est à l’étude depuis deux ans, mais des lobbys s’y opposent. C’est pourtant une nécessité. Certains pays comme le Canada, le Japon, la Suisse ou les États-Unis l’ont d’ailleurs déjà fait depuis longtemps », s’insurge Alain Dourthe, régisseur de plusieurs domaines prestigieux dans le Libournais, dont le
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Éric Bonneff