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Voitures propresLe vainqueur est…Toyota

Comme chaque année au printemps, l’Agence de l’environnement (Ademe) publie son palmarès des voitures qui émettent le moins de CO2, et qui par conséquent consomment le moins de carburant. 

Pour la première fois depuis que le comparateur de l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) existe, c’est une voiture essence, et non diesel, qui monte sur la première marche du podium, toutes motorisations confondues. Contrairement à une idée bien ancrée en France, on ne peut donc plus parler de moindre consommation du diesel par rapport à l’essence.

Une nouvelle fois, c’est le groupe Toyota qui rafle la mise grâce à sa motorisation essence hybride. Il occupe le haut du classement avec la Toyota Yaris hybride, ainsi que les premières places dans la catégorie essence avec la Lexus CT 200h, la Toyota Prius et la Toyota Yaris. Il reste le seul constructeur à sortir des berlines compactes (Lexus et Prius) aussi sobres en énergie, émettant moins de 90 g de CO2/km parcouru. La bonne nouvelle pour les automobilistes, c’est qu’outre leur faible consommation de carburant, ces modèles hybrides donnent droit à un bonus de 10 % sur le prix TTC, avec un minimum de 2 000 €. Hors hybride, la Fiat 500 reste le modèle essence le mieux classé. Les constructeurs français, en revanche, ne placent aucun modèle dans le palmarès essence. On ne peut s’en étonner puisque la France fait le pari du diesel depuis des années.

Le palmarès de l’Ademe confirme d’ailleurs le parti pris français en faveur du diesel. Dans cette catégorie, c’est en effet une Renault Clio qui monte sur le podium, et cette fois Peugeot et Citroën figurent au palmarès. Le bonus des modèles diesels les mieux notés est de 550 €, les clients s’en réjouiront mais ce n’est pas une bonne nouvelle au regard des enjeux de santé publique. Les émissions des motorisations Diesel sont en effet classées « cancérogènes probables » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ; il est assez paradoxal de continuer à soutenir cette motorisation. Car si l’obligation du filtre à particules réduit les émissions des redoutables particules fines, il ne les élimine pas et il n’est pas d’une grande efficacité en ville.  

Globalement, le marché automobile français gagne en sobriété, les émissions continuent à décroître  avec une moyenne de 124 g/km pour les voitures neuves, contre 127 g/km en 2012. Les acheteurs restent toujours aussi accros à la motorisation Diesel, qui a même atteint un nouveau record avec 72,9 % des ventes en 2012. Ce n’est guère rassurant pour la qualité de l’air en milieu urbain et, de plus, pas souvent un bon calcul sur le plan économique comme l’a démontré Que Choisir.

Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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