Dépannage à domicileFacture record
Mieux vaut se méfier des cartons aux apparences officielles que l’on reçoit dans les boîtes aux lettres. Derrière se cachent la plupart du temps des sociétés privées dont certaines n’hésitent pas à abuser de leurs clients.
C’était en juin dernier… Michel L., un habitant d’Étampes (Essonne) âgé de 81 ans, constate que le raccordement au tout-à-l’égout de sa maison est obstrué. Il se saisit d’un carton glissé dans sa boîte aux lettres et qui ressemble furieusement à un document officiel. Il compose le numéro de téléphone inscrit à la ligne assainissement, pensant aboutir à un service de la mairie. En réalité, il s’agit d’un dépanneur classique, les établissements Lunel dont le siège est à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). Un camion « haute pression » se présente devant le domicile de Michel L. La canalisation est débouchée. Les dépanneurs lui proposent alors un dégraissage des canalisations afin d’éviter « tout risque de récidive ». L’opération – rien n’indiquait qu’elle était réellement nécessaire – prend une heure. Une fois terminée, un devis et une facture sont présentés à Michel L. En lisant la somme à payer, il manque de s’étrangler : 5 101,76 €. Un montant largement surévalué, une sorte de record en la matière. « J’ai proposé de régler par chèque mais l’entreprise a exigé un paiement par carte bancaire. J’ai eu comme un passage à vide et j’ai accepté. Une monumentale erreur : mon compte a été immédiatement débité », regrette amèrement Michel L. Dès le lendemain, il adresse un courrier recommandé à la société pour exiger un remboursement partiel. Aucune réponse. Il a depuis transmis son dossier à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Val-de-Marne.