GUIDE D'ACHAT

Liquide vaisselleBien choisir son liquide vaisselle

Le liquide vaisselle classique reste indétrônable au bord des éviers, il s’en vend même plus que de détergents pour lave-vaisselle. Mais le choisir n’a rien d’évident, une seule marque peut aligner une dizaine de flacons différents. À quelles indications se fier ?

→ Test Que Choisir : Comparatif Liquides vaisselle

Entre les ultra-concentrés, les super-dégraissants, les antibactériens, les parfumés, les « testé dermatologiquement » ou « spécial peaux sensibles », les fabricants débordent d’imagination pour vendre leurs liquides vaisselle. Mais le test comparatif réalisé par Que Choisir prouve qu’il faut se méfier des emballages et de leurs promesses marketing.

Ultra-concentré

Concentré, ultra-concentré, ces termes ne sont pas encadrés par la réglementation. Chaque industriel en a sa propre définition, il les utilise selon ses critères internes, cela ne correspond pas à une concentration précise en tensioactifs ou en extrait sec à respecter. Si bien qu’un liquide vaisselle peut s’afficher « concentré » ou « ultra-concentré » en l’étant moins qu’un autre qui ne revendique rien sur ce critère !

Super-dégraissant

Super, ultra, supra-dégraissant, c’est à qui l’emportera dans les superlatifs. En réalité, au vu des essais de nettoyage effectués en laboratoire, l’efficacité d’un produit qui se dit simplement dégraissant, ou qui ne prétend rien, peut être supérieure.

Antibactérien

Que Choisir recommande d’éviter les produits antibactériens, les liquides vaisselle ne font pas exception. Tuer tous les microbes est impossible, on risque de ne laisser subsister que les souches les plus résistantes. Inutile de courir ce risque en faisant une chasse effrénée aux microbes. Une bonne hygiène suffit.

Peaux sensibles

Difficile de laver la vaisselle avec des gants, il est donc important d’avoir un produit qui n’agresse pas la peau et ne provoque pas de réactions allergiques. Les fabricants en sont conscients, ils affichent facilement les mentions « peaux sensibles », « testé dermatologiquement » ou encore « ultra-sensitive ». Mais plutôt que de se fier à ces indications souvent trompeuses, il faut regarder l’étiquette de composition qui figure au dos du flacon, elle ne ment pas.

Gare aux parfums…

Les 26 parfums classés allergènes (liste à consulter avant d’acheter) sont ceux qu’on trouve aussi dans les lessives et les adoucissants. Ils doivent être mentionnés dès que leur teneur dépasse 100 mg/kg. Il s’agit des derniers ingrédients figurant sur l’étiquette de composition.

… et aux conservateurs

De nombreux liquides vaisselle ont renoncé aux redoutables conservateurs que sont la méthylchloroisothiazolinone (MCIT), la méthylisothiazolinone (MIT), la benzisothiazolinone (BIT), tous très allergisants, pour leur préférer l’acide lactique, un conservateur beaucoup plus acceptable. Il en reste néanmoins qui ne jurent que par la MIT ou la BIT. Ces conservateurs devant être étiquetés s’ils sont utilisés, vérifiez la liste d’ingrédients qui figure au dos de l’emballage. Que Choisir recommande vivement de privilégier les liquides vaisselle qui n’en contiennent pas.

L’écolabel européen de plus en plus présent

Les marques vertes ont fait une percée remarquable dans le secteur des liquides vaisselle. Les produits arborant l’écolabel européen sont de plus en plus nombreux en rayon. De grandes marques commencent même à l’afficher sur quelques références, c’est une belle reconnaissance pour ce label officiel. En général, les liquides vaisselle écolabellisés dégraissent bien et sauf exception, leur composition est irréprochable. Ce n’est guère étonnant puisque l’écolabel impose des restrictions sur l’emploi de parfums et de conservateurs allergisants.

Ecocert est plus rare

De son côté, le label Ecocert prône l’emploi de substances naturelles, mais il accepte les parfums allergisants dès lors qu’ils ne proviennent pas de l’industrie chimique, c’est ennuyeux.

Pour éviter le surdosage

À droite, le produit vaisselle Mir Secrets des sels avec un bec verseur beaucoup trop large.
En général, il suffit d’une pression pour verser le produit. Mais si le bec verseur est disproportionné, la quantité libérée est deux à trois fois plus importante que la normale. Les flacons Mir sont particulièrement mal conçus, leur bec verseur est bien trop large, il verse beaucoup plus de liquide que ceux des produits concurrents. C’est du gâchis et c’est plus coûteux. Que Choisir conseille de vérifier l’ouverture du produit en magasin avant de passer en caisse.
→ Test Que Choisir : Comparatif Liquides vaisselle
Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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