Élisabeth Chesnais
PesticidesPlace au zéro phyto
Des communes et des jardiniers qui n’utilisent plus un seul gramme de pesticides font des merveilles. Il est grand temps de les imiter, d’autant que la réglementation se durcit.
Zéro phyto, autrement dit plus aucun pesticide utilisé. Hors agriculture, le mot d’ordre devient très tendance. Lancé en Bretagne il y a près de vingt ans, il est déjà réalité par endroits. De grandes villes montrent l’exemple. Bordeaux, Grenoble, Lille, Nantes, Paris, Rennes ou encore Strasbourg sont au rendez-vous. En Bretagne, en Poitou-Charentes et ailleurs, de petites communes occupent les avant-postes aux côtés de villes moyennes. En Seine-et-Marne, on n’emploie plus aucun produit phytosanitaire pour l’entretien des 4 500 km de routes départementales. A priori, ces précurseurs devraient faire école tant la réglementation se durcit depuis peu. Il y a d’abord eu la loi dite Labbé, du nom du sénateur breton qui l’a portée. Adoptée en février 2014, elle fixe des échéances précises. Les produits phytosanitaires seront interdits dans tous les espaces verts, jardins publics et parcs, le 1er janvier 2020. Quant à la vente de produits phytosanitaires au grand public, elle sera interdite en 2022. Une petite révolution que la ministre de l’Écologie a même décidé d’accélérer. Le projet de loi transition énergétique raccourcit les délais, les espaces verts devront se passer des pesticides dès 2017. Et la loi d’avenir sur l’agriculture votée en octobre dernier n’a pas voulu
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