Anne-Sophie Stamane
Traitement de l'insomnieLes pharmaciens veulent-ils nous endormir ?
Notre journaliste s’est rendue en officine afin d’observer de quelle façon les traitements contre l’insomnie sont vendus.
Pour soulager les troubles du sommeil, les pharmacies et parapharmacies proposent une masse de références. Témoins, les rayons d’une belle officine du centre de Paris. Ils regorgent de produits promettant un « endormissement facilité » ou un « sommeil de qualité » du côté des compléments alimentaires, classés par marque et par indication, mais aussi près des caisses, là où une vendeuse s’empresse d’offrir son expertise. Après quelques minutes sur les vertus de la mélatonine, en association avec des plantes – les autorités sanitaires déconseillent pourtant les cocktails de ce genre –, elle m’encourage vigoureusement à acheter du magnésium. Et pas n’importe lequel. Exit l’ancêtre Mag 2, soi-disant peu assimilable. Mieux vaut choisir la version amino-chélatée, mieux tolérée… et coûtant 10 € plus cher. En réalité, aucune étude n’a jamais confirmé le bénéfice d’une supplémentation en magnésium. Ni sur le stress ou le sommeil, ni sur la santé cardiaque, parfois évoquée par ses partisans.
La valériane pas à la mode
Dans les autres pharmacies de la capitale visitées, la mélatonine tient la vedette. J’invente un scénario dans lequel j’évoque des réveils très matinaux auxquels s’ajoutent, depuis quelques jours, des difficultés d’endormissement. Sitôt la situation connue, une vendeuse du 18e arrondissement écarte la boîte
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