Hugo Hosegourd
Spectacles et concertsLe secteur doit revoir son modèle
L’inflation actuelle pèse lourd sur la production des spectacles et les prix des billets. Le domaine doit donc se réinventer en profondeur, afin de limiter les hausses et la désaffection du public.
Pour ses sorties au spectacle, le public affectionne les bons plans. C’est même le critère déterminant en matière de culture et de loisirs selon un sondage Yougov et Omnibus de janvier 2020. Entre visite de sites internet spécialisés et chasse aux rabais (abonnement partagé, invitations, réductions…), tous cherchent à réduire le montant de leur ticket d’entrée à une représentation de théâtre, à un concert ou une comédie musicale. En 2023 toutefois, la bataille sera rude. L’inflation aura des conséquences tant sur les politiques tarifaires des salles que sur l’offre de spectacles.
Avant toute chose, il est nécessaire de distinguer le spectacle public du spectacle privé. Le premier gère lui-même sa billetterie et bénéficie d’une prise en charge par la subvention publique. « Pour toutes les salles, on comptabilise le coût du lieu, des salaires, de la production des œuvres, etc. En général, entre 50 et 80 % sont pris en charge par l’État. De fait, un spectateur, avec son billet, ne paye que 20 à 50 % des frais réels du spectacle », indique Nicolas Dubourg, président du syndicat national du théâtre public, le Syndeac. La scène publique est-elle déjà low cost ? « Cette vision est réductrice, car la culture publique a d’autres missions : mener des actions
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