Florence Humbert
OptiqueLes fraudes aux mutuelles persistent
Selon notre enquête effectuée dans plus de 1 000 points de vente, près d’un opticien sur cinq « optimise » les factures de ses clients pour diminuer leur reste à charge.
C’est à croire qu’on change plus souvent de lunettes que de chaussures : les magasins d’optique poussent comme des champignons. En hausse de 47 % depuis 2000, le nombre d’opticiens avoisine aujourd’hui les 12 000. Les États-Unis, malgré un niveau de vie sensiblement plus élevé, comptent trois fois moins de points de vente d’optique par habitant que l’Hexagone ! Cette concurrence acharnée fait-elle au moins baisser les prix ? Il n’en est rien. Le gâteau à se partager n’étant pas extensible à l’infini, chaque point de vente doit se ménager des marges importantes pour maintenir sa rentabilité. Résultat, selon notre étude publiée l’an dernier, les marges brutes des opticiens représentent en moyenne 70 % du prix de vente hors taxes. Si bien que deux à trois paires de lunettes vendues par jour suffisent à rentabiliser une boutique. On comprend pourquoi les Français ont le budget « lunettes » le plus élevé d’Europe (supérieur de 50 % à la moyenne) !
Une situation génératrice d’inégalités insupportables. Le coût élevé de l’optique est l’une des causes principales de renoncement aux soins. Avec un prix moyen de 290 € pour une paire équipée de verres unifocaux, et près du double pour des verres progressifs, les plus modestes
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