Élisabeth Chesnais
EauScandale sur facture
Le prix de l'eau est-il juste ? L'UFC-Que Choisir a fait les comptes. Résultat, une surfacturation scandaleuse dans les grandes villes.
2,35 euro le mètre cube à Paris, 3,45 euros en proche banlieue dans les communes alimentées par le Syndicat des eaux d'Île-de-France (Sedif). En matière d'eau potable, passer le périphérique coûte très cher. Les Franciliens desservis par le Sedif la paient 47% de plus que les Parisiens. La province n'est guère plus équitable avec 1,90 euros le mètre cube en moyenne en Savoie ou dans les Hautes-Alpes, 3,70 euros en Vendée, 3,80 euros dans le Morbihan.
Évidemment, les raisons ne manquent pas pour justifier ce grand écart. Les industriels de l'eau, les pouvoirs publics et les élus locaux les rappellent à chaque hausse de facture. D'un côté, la pollution des rivières et des nappes souterraines par les nitrates et les pesticides exige des usines de traitement sans cesse plus performantes, ce qui entraîne de lourds investissements; de l'autre, les normes draconiennes se multiplient. Il faut dépenser des fortunes pour éviter la présence de plomb dans l'eau et il n'est plus question de renvoyer les eaux usées telles quelles dans la nature. Les réseaux d'assainissement et les stations d'épuration doivent être efficaces. Tout cela expliquerait l'augmentation faramineuse du prix de l'eau depuis les années quatre-vingt-dix et les fortes disparités constatées d'une commune à l'autre.
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François Carlier