Laurence Delain-David
Assurance vie en eurosLa fin de l’Eldorado ?
Fiscalité en hausse, rentabilité en baisse, avantage successoral restreint... Depuis quelques années, les privilèges qui firent le succès de l’assurance vie en euros ne cessent de se réduire. Pourtant, les Français plébiscitent toujours ce placement. Ont-ils raison ?
Une fois de plus, les épargnants ont fait la part belle aux contrats d’assurance vie en 2010. Ces supports financiers ont capté plus de 70 % des flux de placements financiers des ménages. Et accueilli au total 144,1 milliards de versements nouveaux, l’an passé, soit une collecte en progression de + 4 % par rapport à 2009, année où le marché avait déjà bondi de +12 %.
Cette bonne santé paraît d’autant plus insolente qu’aujourd’hui les fonds en euros des contrats d’assurance vie (87 % de la collecte) ne brillent plus guère par leurs performances.
En 2010, leur taux de rentabilité moyenne ne devrait guère dépasser 3,40 %. Ce, avant ponction des prélèvements sociaux (12,1 % pour les rendements générés en 2010, 12,3 % pour ceux de 2011). Et avant comptabilisation des frais que continue de prélever la grande majorité des compagnies sur chaque versement effectué (de l’ordre de 2,50 % en moyenne). En d’autres termes, un fonds en euros rapporte désormais à peine plus, en taux net de coûts et de fiscalité, que le Livret A dont le rendement est passé à 2 % en février dernier.
« Longtemps, l’assurance vie en euros a profité d’une situation exceptionnelle, constate
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