Morgan Bourven
ConsommationLes pièges des ventes au déballage
Les affiches apparaissent de nuit sur le mobilier urbain : pendant deux jours « vente exceptionnelle de tapis/porcelaine/arts ménagers à des prix imbattables ». Ce type de ventes, appelées « au déballage », est très répandu : dans le secteur du tapis, elles représentent 60 % du marché. Mais les consommateurs sont rarement gagnants.
Des réductions farfelues
« Même avec des offres à - 90 %, on a vu des marchands réaliser la même marge que des vendeurs classiques », souligne Élisabeth Zanini, de la Direction départementale de protection des populations (DDPP, ex-DDCCRF) de Paris. Elle rappelle que les rabais doivent être calculés par rapport à un prix de référence, rarement précisé, et que tous les arguments de vente (« Marchand le moins cher de Paris », etc.) doivent pouvoir être justifiés.
L’entrepôt des douanes porte mal son nom
Pour justifier leurs remises exceptionnelles, les vendeurs précisent parfois que le produit est passé par l’entrepôt des douanes, laissant l’acheteur faire le lien avec d’éventuelles saisies. Si cet entrepôt existe bien, il n’a aucun lien avec les douanes : il s’agit d’un bâtiment de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), où toute entreprise peut louer une surface de stockage. Un simple centre d’entreposage, donc, qui doit son nom à sa proximité
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter