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Société Get Easy300 % de rentabilité, 100 % de vente pyramidale

La société Get Easy, d’origine brésilienne, prétend recruter en France des vendeurs pour des traceurs GPS. Il s’agit d’un système pyramidal. La Banque centrale portugaise a déjà lancé une mise en garde.

Promesse d’enrichissement rapide sans travail, domiciliation exotique (Macao, en Chine), pas d’adresse en France, pas de comptes déposés et des dirigeants déjà inquiétés par la justice brésilienne pour vente pyramidale. Le moins que l’on puisse dire est que la société Get Easy n’a pas tout pour inspirer confiance.

Son modèle économique pour vous « permettre de gagner réellement de l’argent avec une société de marketing de réseau » : vous investissez dans un « pack ». Il y en a de deux sortes. Soit un lot de balises GPS (des traceurs pour véhicules, équipements divers ou animal de compagnie), soit des accès payants à une plateforme de musique en ligne. Vous placez les balises en location auprès de particuliers pour environ 20 € par mois, ou bien  vous faites souscrire à ces particuliers un abonnement à la plateforme musicale. Ensuite, vous touchez une part des loyers ou des abonnements. Pour vous enrichir plus vite, l’idéal reste néanmoins d’acheter et de revendre des packs entiers à des particuliers, qui eux-mêmes revendront des packs, dans un grand mouvement d’enrichissement général. Jusqu’à la ruine finale propre à tout système pyramidal.

Les balises proposées par Get Easy (sur la base des maigres informations disponibles sur le site) ont des équivalents à 150 € dans le commerce.  Il est impossible que la société trouve chaque mois, comme elle le prétend, des dizaines de milliers de particuliers pour les louer à 20 € mensuels. Sans parler des abonnements payants à une plateforme musicale confidentielle, à l’heure du streaming. Le système ne tient pas la route. Dès que le flux d’argent apporté par les nouvelles recrues se tarit, il s’effondre.

Le directeur du marketing de Get Easy, Pedro Mira Godinho, est connu de la justice au Brésil. Il a participé là-bas au développement d’une société nommée Bbom dont les activités étaient similaires à celle de Get Easy. La justice brésilienne a conclu en septembre 2013 qu’il s’agissait d’un système de vente pyramidale, illégal au Brésil comme presque partout dans le monde. Les avoirs de la société ont été saisis. La Banque du Portugal, équivalent de la Banque de France, a quant à elle lancé une mise en garde contre Get Easy le 14 novembre 2014, cette société ayant des bureaux à Lisbonne et des activités au Portugal. Nous n’avons pas eu de réponse à la demande de précisions laissée sur la page en français du site de Get Easy.

Mise à jour du 22 décembre 2014

Les médias polynésiens ont annoncé début novembre 2014 l’ouverture d’une enquête pour escroquerie présumée sur Get Easy par le parquet de Papeete, à Tahiti. Les démarcheurs de la société ont activement prospecté en Polynésie française au second semestre 2014, sans avertir les consommateurs que leurs traceurs GPS ne fonctionnaient pas dans cette zone du Pacifique… Selon nos confrères polynésiens, une personne aurait été interpellée.

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