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ÉpargnePeugeot lance son premier livret bancaire

Pour diversifier ses sources de financement, la banque PSA de Peugeot lance à son tour un super livret, Distingo. Une offre qui ressemble étrangement à celle de Renault.

Et de deux pour les constructeurs automobiles. Après le livret d’épargne Zesto de RCI, la banque de Renault, celui de la banque PSA Finance, filiale à 100 % de Peugeot PSA, voit le jour sous le doux nom de Distingo. Peu de surprises ; malgré son nom, Distingo est une copie conforme de Zesto. Le taux d’intérêt annuel est identique : 2,30 %. De même que le taux boosté de la première période : 5,50 % les quatre premiers mois. Avec Distingo, ce taux est offert pour toute ouverture jusqu'au 4 avril 2013 dans la limite de 100 000 € de dépôts (et à condition de conserver son livret au moins jusqu’au 31 décembre 2013).

Attention, rappelons que contrairement aux livrets réglementés (notamment le livret A), il s’agit ici de taux bruts. Cela donne, nets d’impôts, un taux annuel de 1,40 % et un taux boosté les quatre premiers mois de 3,40 % (depuis le 1er juillet 2012, le taux global de prélèvement des livrets bancaires est de 39,5 %).

Distingo avance enfin un dernier argument censé faire vibrer la corde sensible des épargnants « citoyens ». Ces derniers seront, selon la banque PSA, « certains que leur argent sera utilisé pour l'économie réelle, car entièrement dédié au financement des concessionnaires et des prêts aux clients ».

Aussi bien que Zesto ?

Il s’agit cependant des deux offres les plus attractives sur le marché aujourd’hui, à côté du livret de BforBank (dont l’offre promotionnelle vit ses dernières heures), et de celui de Fortuneo.

Pour Zesto, le message est en tout cas bien passé : malgré une forte concurrence, il est parvenu à attirer quelque 750 millions d’euros sur l’année 2012. La banque PSA Finance vise, pour sa part, 400 millions d'euros d'encours fin 2013 et 1 milliard d'euros à moyen terme. L’enjeu est important, car la banque a connu des problèmes de refinancement, suite à l’abaissement de ses notes de plusieurs crans par les agences de notation. Bien que la banque affiche un bilan stable, un certain nombre d’investisseurs avaient fui dans la foulée. Depuis que l’État a apporté sa garantie pour le refinancement des nouvelles obligations émises par la banque PSA, celle-ci a déjà retrouvé 11,5 milliards d’euros. Mais parvenir à collecter durablement des dépôts lui procurerait à terme un financement moins coûteux…

Élisa Oudin

Élisa Oudin

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