Jean-Paul Geai
Contre-expertise payante
L'assurance avait minimisé l'indemnisation du véhicule accidenté. L'expert indépendant mandaté par l'automobiliste a corrigé l'estimation à la hausse.
À la suite d'un accident dont il n'est aucunement responsable, monsieur B., d'Aix-les-Bains (73), doit remplacer sa voiture. Son assureur fait donc intervenir un expert pour déterminer la valeur du véhicule endommagé, une Clio 15 DCi 80 ch « Luxe Privilège ». Verdict : 6 800 euros, ce qui n'autorise pas l'achat d'un véhicule similaire dans un état comparable. Mais les exemples de prix trouvés sur Internet par la compagnie d'assurances sont nettement sous-évalués. L'automobiliste adresse plusieurs courriers à son assureur sans obtenir une révision de l'estimation. Il confie alors son dossier à l'UFC-Que Choisir de Savoie, qui lui conseille une contre-expertise. L'expert indépendant mandaté confirme que celui de l'assurance s'est basé sur le tarif le plus bas parmi les annonces disponibles sur le marché. Bref, la somme proposée ne reflète nullement la réalité et le nouvel expert avance le chiffre de 8 300 euros. Un courrier en ce sens est adressé à la compagnie d'assurances, qui finit par faire une nouvelle offre : 8 018 euros (8 000 euros pour la valeur de remplacement du véhicule, 200 euros de participation aux frais d'expertise, moins la franchise de 182 euros). L'automobiliste accepte. « En cas de sinistre, rappelle un responsable de l'association locale, ne vous fiez pas systématiquement à l'appréciation de l'expert de l'assurance. Il faut se renseigner par soi-même sur la valeur de remplacement de son véhicule et ne pas hésiter à mettre en avant son bon entretien, afin d'avoir une estimation plus réaliste. »