Obésité infantile et publicités téléviséesLes demandes de l'UFC-Que Choisir pour une Loi de prévention de l'obésité infantile
Pour juguler le marketing à destination des enfants
- Interdire les publicités télévisées pour les produits déséquilibrés : lors des programmes visionnés par les enfants (notion devant inclure les tranches horaires où une majorité d'enfants regarde la télévision en l'absence de leurs parents), les produits concernés devant être définis sur la base des profils nutritionnels développés par l'Afssa et l'Aesa.
- Encadrer la présentation en rayon des produits alimentaires : en interdisant les produits de confiseries au niveau des caisses et en tête de gondoles.
Pour dynamiser la consommation de produits équilibrés
- Instaurer une TVA sociétale alimentaire : pour inciter à consommer plus de fruits et légumes en leur appliquant un taux de TVA réduit de 2,1 %. Pour inciter à limiter la consommation des produits les plus riches, le taux de TVA normal de 19,6 % serait appliqué aux produits riches en matières grasses, sucre ou sel.
- Relancer la consommation de fruits et de légumes : en soutenant la recherche publique et les transferts technologiques en faveur de la filière des fruits et légumes, et en conférant aux publicités pour ces produits le statut d'intérêt général (réduction de 50% du coût d'achat d'espaces).
- Développer des produits moins gras et moins sucrés : en accordant des soutiens technologiques aux efforts des PME (Petites et Moyennes Entreprises) conformes aux axes prioritaires du PNNS.
- Apprendre au public les repères du PNNS (Programme National Nutrition Santé) : en exonérant l'INPES (Institut national de Prévention et d'Education Sanitaire) du prix d'achat d'espace publicitaire.
Pour une restauration scolaire de qualité... nutritionnelle
Des critères nutritionnels obligatoires :
en donnant par la loi un caractère obligatoire aux recommandations nutritionnelles de la circulaire de l'Education nationale du 25 juin 2001 sur la restauration scolaire.
Des moyens matériels et humains supplémentaires :
- Des budgets décents pour les cantines : devant être définis sous la responsabilité de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa).
- Du personnel formé à l'achat des aliments : en créant une fonction spécifique dédiée à l'achat des produits alimentaires.
- Assurer la présence de professionnels de la nutrition dans les établissements.