Fabienne Maleysson
AlimentationHalte au gaspillage
Des champs aux cuisines des consommateurs, les poubelles débordent d’aliments comestibles. À chacun de modifier ses habitudes pour mettre fin à cette véritable absurdité.
Cela ne vous aura pas échappé, la lutte contre le gaspillage alimentaire est à la mode. De la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) qui, dans un rapport de 2013, a estimé qu’un tiers de la nourriture produite dans le monde était indûment jeté, à la Commission européenne, qui souhaite réduire de moitié le gaspillage dans l’Union d’ici à 2020 en passant par Guillaume Garot, ex-ministre de l’Agroalimentaire, qui en a fait le thème central de son action, les pouvoirs publics se passionnent pour cette cause. Un intérêt soudain pour un problème qui, pourtant, ne date pas d’hier. Qu’importe, l’essentiel c’est qu’on s’y attelle. Si l’ampleur du phénomène est difficile à cerner précisément (selon les sources, les modes de calcul et les déchets pris en compte, les chiffres vont de 20 à 280 kg gaspillés par personne et par an !), ses conséquences sont multiples. Humanitaires d’abord, car le gaspillage accroît la demande et renchérit le cours des matières premières, dans un monde où la dénutrition cause 10 % des décès d’enfants. Environnementales ensuite : il est absurde de produire, transformer, transporter des denrées alimentaires pour envoyer dans l’atmosphère les fumées dues à leur incinération ! Conséquences en termes de
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