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Volkswagen Golf 7

Premières impressions

Avare de changements esthétiques pour sa nouvelle Golf, Volkswagen joue la carte de la technologie et équipe sa compacte d’équipements de sécurité dernier cri. En ajoutant un tout nouveau moteur essence, la Golf 7 restylée prend un certain ascendant sur la concurrence.

On ne peut pas dire que Volkswagen a pris beaucoup de risques pour le restylage de sa Golf, la voiture compacte la plus vendue en France derrière les Renault Mégane et Peugeot 308. Son style ne change en effet qu'à la marge. En dehors de nouveaux boucliers avant et arrière, de nouvelles propositions de jantes et, selon la finition, des feux désormais entièrement à LED (qui remplacent les projecteurs au xénon), rien ne bouge par rapport à la génération actuelle. Pour découvrir les nouveautés, il faudra donc monter à bord ou soulever le capot.

Qualité de vie à bord

L'habitacle de la « nouvelle » Golf : simple et très bien fini.

L'habitacle de la Golf restylée ne change pas par rapport à la Golf 7 sortie en 2012 et les matériaux sont toujours de qualité et très bien assemblés. On remarque toutefois quelques nouveaux bandeaux qui agrémentent discrètement la planche de bord et les contre-portes. Ainsi que le nouvel écran multimédia qui trône au centre de la planche de bord et dont la taille est comprise entre 6,5 et 8 pouces selon les versions. Ce dernier intègre désormais les différents boutons de commandes, ce qui dégage un peu la planche de bord. En option, l’écran peut passer à 9,2 pouces (Navigation Discover Pro, vendu de 1 500 € à 2 240 € sur la finition Confortline) et intègre un système de reconnaissance de mouvement. Ainsi, en mode radio, on peut faire défiler les stations d'un simple geste de la main. Pratique et rapide.
 

Un geste de la main suffit pour changer de station de radio.

Pour découvrir le second changement, il faut mettre le contact et voir le combiné d'instruments numérique s’allumer. S’il s'avère clair et très lisible, il ne dispose pas d'autant de fonctions de personnalisation que celui de l'Audi A3 dont il est pourtant  issu. Il est même moins complet que celui du tout nouveau Peugeot 3008. Sur la Golf, le conducteur peut seulement faire varier l'affichage au centre des compteurs et  réduire leur taille pour disposer, par exemple, d’une carte de navigation plus grande. Ces changements, qui s’opèrent via les commandes au volant, demandent tout de même une certaine habitude pour mémoriser toutes les manipulations dans les différents menus. Attention alors à ne pas trop « jouer » avec l’appareil en conduisant ! À l’usage, ce combiné d'instruments est tout de même très agréable et très lisible. Petit clin d’œil du constructeur : les chiffres de l’afficheur kilométrique journalier changent « à l’ancienne », simulant les mouvements saccadés d’un vieux compteur à rouleaux.
 

Une carte de navigation affichée sur le combiné d'instruments numérique.

Au volant

Les autres nouveautés sont présentes sous le capot avec un tout nouveau moteur à essence 1.5 de 150 ch (une version de 130 ch sera commercialisée plus tard) avec gestion active des cylindres (ACT), un dispositif inauguré en 2012 sur la Polo BlueGT. Mais, comme nous le regrettions à l’époque, il faut vraiment rouler le pied très léger, sur une route plane ou en descente, pour que le dispositif s’enclenche (le conducteur est alors averti par un témoin au tableau de bord). Et, dès qu’une légère pente s’amorce, le moteur revient en « mode 4 cylindres ». Ce dernier peut être associé à une boîte de vitesses manuelle 6 rapports ou robotisée à double embrayage à 7 rapports. D’ailleurs, et c’est nouveau, cette boîte DSG7 peut équiper tous les autres moteurs proposés sur la Golf et remplace l’ancienne version à 6 rapports jusqu’alors disponible sur certaines motorisations.
Conduit dans les deux configurations, le duo s'est avéré très agréable, avec une préférence pour la version automatique. Le moteur dispose d'un couple important qui permet de réaliser des relances intéressantes et accélère également sans sourciller. Que ce soit sur des routes sinueuses assez exigeantes ou sur autoroute, ce bloc se révèle performant. Même côté consommation, il sait rester raisonnable. Si les 5 litres annoncés ne sont, comme à l'accoutumée, qu'une promesse non tenue, le moteur s'avère assez sobre et n'a demandé, en moyenne, que 6,6 litres aux 100 km. Sur la route, la Golf 2017 ne change pas par rapport à sa devancière et reste très agréable à conduire.
 

Le tout nouveau bloc 1.5 TSi de 150 ch est très performant.

Sécurité

La Golf restylée reçoit de nouveaux systèmes d'aide à la conduite et peut même devenir semi-autonome lorsqu’elle est en version DSG. Il ne s’agit pas d’une voiture autonome, comme le prototype de l'équipementier français Valeo, mais la Golf 2017 permet toutefois de rouler jusqu'à 60 km/h presque toute seule (système baptisé Traffic Jam Assist). Cette conduite assistée dans les embouteillages soulage le conducteur et gère automatiquement la trajectoire (le conducteur doit toutefois impérativement garder les mains sur le volant), les freinages et accélérations. La Golf reçoit également de nouveaux systèmes de sécurité comme le freinage automatique d’urgence en ville avec détection des piétons et le Trailer Assist (assistant de manœuvre pour remorque, proposé pour la première fois sur le segment des compactes). Par ailleurs, le système de protection actif des occupants a été perfectionné.
 

Parmi les systèmes de sécurité, le freinage automatique d'urgence avec détection des piétons.

La Volkswagen Golf en résumé

La Golf 2017 est proposée dans la même fourchette de prix que sa devancière mais dispose d'un meilleur avantage technologique par rapport à la concurrence. Petit bémol toutefois, pour bénéficier de toutes ces innovations, il faudra opter pour une finition haut de gamme, ou choisir des options. Ainsi, une Golf 1.5 TSI 150 DSG7 Carat Exclusive s’affiche à 36 190 €. Un prix très élevé qu’il est difficile de comparer à ses concurrentes comme les Renault Mégane, Ford Focus, Citroën C4 ou Peugeot 308 qui ne proposent pas d’équivalent dans leurs gammes respectives mais qui s’avèrent bien moins chères. En termes de tarif, on s’approche plutôt de celui des compactes de luxe comme l’Audi A3. Mais dans ce cas précis, la Golf se retrouve un cran en-dessous en termes de finition.

Les +

  • Finition
  • Niveau d’équipement (sauf modèle de base)
  • Agrément de conduite
  • Nouveau moteur essence

Les –

  • Prix des versions haut de gamme
  • Intérieur sombre
  • Personnalisation du combiné d’instruments numérique limitée
Les trois carrosseries de la nouvelle Golf : 3 portes, 5 portes et break.
Yves Martin

Yves Martin

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