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Prix du gazL’envolée tarifaire se poursuit

10 % de hausse en juillet dernier, et à nouveau 9 % en ce mois de septembre : le prix du gaz n’en finit pas d’augmenter pour atteindre un niveau historiquement élevé. L’hiver s’annonce onéreux pour les usagers chauffés au gaz. Explications.

Aucun doute, avec un montant du kilowattheure qui va jusqu’à frôler la barre des 8 centimes pour un logement chauffé au gaz ce mois-ci, le prix du gaz bat des records absolus. « Cette hausse d’une ampleur inédite est observée dans tous les pays européens et asiatiques, souligne la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Elle s’explique par la reprise mondiale engagée depuis plusieurs mois et par la forte augmentation des prix du gaz sur le marché mondial. »

De fait, alors que l’épidémie de Covid avait bloqué la demande mondiale en gaz et fait chuter drastiquement les prix au printemps 2020, amenant Que Choisir à recommander de passer à une offre en prix fixe pour échapper aux hausses futures, la conjoncture pousse désormais les tarifs irrésistiblement à la hausse.

Forte demande et stocks au plus bas

Outre le fait que la reprise économique crée une forte tension sur la demande, les stocks européens de gaz sont au plus bas. Or ils doivent impérativement être reconstitués avant l’hiver. De plus, pour contraindre l’Europe à accepter son gazoduc Nord Stream 2, un projet très controversé, la Russie a réduit ses exportations alors qu’elle était le principal fournisseur de l’Union européenne en 2019.

L’augmentation du prix du gaz concerne tous les consommateurs encore au tarif réglementé d’Engie, de même que ceux qui sont en offre à prix indexé, quel que soit leur fournisseur. Seuls les usagers qui ont opté pour une offre à prix fixe y échappent.

La nouvelle opération « Énergie moins chère ensemble » orchestrée par l’UFC-Que Choisir arrive donc à point nommé pour réduire la facture de gaz hivernale. Il est encore possible de s’y inscrire jusqu’au 20 septembre prochain sur le site www.choisirensemble.fr/energie. Les participants auront ainsi la possibilité de bénéficier du tarif particulièrement compétitif qui devrait sortir du processus d’enchères inversées.

Evolution du tarif réglementé de vente de gaz moyen d'Engie, hors taxes et CTA, depuis le 1er janvier 2015 (en €/MWh, base 100 en janvier 2015)

Source : CRE

Faut-il renoncer au chauffage au gaz ?

Hormis le combustible bois, le gaz naturel, encore appelé « gaz de ville », demeure l’énergie de chauffage la plus compétitive en dépit des prix inflationnistes actuels. D’autant que les tarifs étant établis au mois le mois, ils ne sont pas appelés à rester indéfiniment à de tels niveaux. En attendant la baisse, limiter la température de chauffe à 19 °C, quitte à enfiler un lainage de plus au lieu d’augmenter le thermostat, est un moyen très sûr de contenir la hausse de la facture. On peut en plus régler le chauffage au minimum dans les pièces inoccupées en prenant soin de fermer leur porte pour éviter l’inconfort, et traquer les infiltrations d’air. Mis bout à bout, ces efforts peuvent compenser la hausse tarifaire.

Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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