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Bulbes et rosiersÉtiquetage trompeur

Les jardiniers qui mettent en terre leurs bulbes de tulipe ou de crocus en ce moment apprendront avec intérêt qu'un tiers des produits vendus en magasin ne sont pas conformes à ce qu'annonce l'étiquette. Même chose pour les bulbes d'automne et les rosiers.

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Vous aviez planté un rosier supposé donner des fleurs blanches, et, le printemps venu, vous avez vu des boutons orangés pointer leur nez. Si l'on en croit les conclusions de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), cette mésaventure est plutôt courante. Un tiers des rosiers et bulbes de fleurs d'automne ou de printemps vendus en jardineries, grandes surfaces et magasins discount ne sont pas conformes à ce qui est inscrit sur l'étiquette. Ce constat sévère a été dressé après essai de plantation et floraison : soit la variété n'était pas celle annoncée, soit le résultat ne correspondait pas à la photo. Pour les rosiers, la DGCCRF souligne que 8 des 57 lots testés n'ont même pas pu faire l'objet d'une analyse poussée, puisque les plants n'ont pas repris.

L'enquête a été menée en 2007-2008 auprès de 53 jardineries, grandes surfaces et magasins discount. Ces derniers sont dans le collimateur : le taux de non-conformité atteint 50 % pour les bulbes de printemps et 40 % pour les rosiers. Mais les jardineries, qu'on imaginerait un peu plus scrupuleuses, sont loin du compte, avec respectivement 38,7 % et 35 % d'anomalies. Enfin, la vente par correspondance se distingue par des résultats particulièrement médiocres sur les rosiers, dont plus de la moitié étaient non conformes.

Tromperie

D'autres tests ont été effectués, sur le conditionnement même des bulbes et rosiers en magasin. « Ces contrôles montrent qu'ils ne sont pas appréhendés comme des produits périssables et que le suivi après leur mise en place en rayon est rarement réalisé, en particulier dans les circuits de distribution non spécialisés. » Au total, face à ce tableau peu reluisant, la DGCCRF a dû procéder à une quinzaine de notifications d'information réglementaires ou rappels de réglementation, et a dressé quatre procès-verbaux. Un dossier de tromperie a été transmis au Parquet.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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