Jean-Paul Geai
Garagiste récalcitrant
Plus de 1 000 € de différence entre le devis et la facture : le garagiste a été condamné à indemniser l’automobiliste qui lui avait confié sa voiture.
Lors de son retour de vacances, monsieur V., habitant la Haute-Vienne, tombe en panne et doit laisser sa voiture dans un garage de l’Isère. Il échange plusieurs e-mails avec le garagiste, lequel lui indique que le moteur est irréparable et qu’il en cherche un autre. Trois mois plus tard, l’automobiliste reçoit enfin un devis de réparation d’un montant de 2 650 €. Il donne son accord. Après plusieurs semaines, le garagiste l’invite à venir récupérer sa voiture. Au garage, surprise : la facture s’élève à 3 625 €. Monsieur V. n’est pas d’accord car elle ne correspond en rien au devis. Après négociation, la somme tombe à 3 000 €. Le consommateur règle 2 000 € et reprend son véhicule.
Des injures pour toute réponse
S’estimant floué, il contacte l’UFC-Que Choisir de Haute-Vienne, qui adresse au garagiste plusieurs courriers de demande d’explications, sans succès. Ce dernier finit par répondre au client que l’erreur vient de sa secrétaire qui aurait établi un devis hors taxes. Mais sa réponse à l’association locale se borne à des injures. L’UFC-Que Choisir de Haute-Vienne conseille alors à l’automobiliste de saisir le juge de proximité et l’aide à monter son dossier. Au final, le juge a enjoint à monsieur V. de régler la moitié du solde de sa facture d’origine (325 €). Le garagiste, lui, a été condamné à verser à l’automobiliste 1 280 € pour mauvaises réparations, 1 950 € pour frais d’immobilisation du véhicule et 180 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile.